mercredi 20 novembre 2019

Une forme d'indifférence

Où est passée la fierté des jeunes Québécois ? La question se pose à la suite du dernier coup de sonde sur la langue, publié plus tôt cette semaine. Selon un sondage mené pour le compte de la Fondation de la langue française (FLF), 70 % des Québécois francophones s’inquiètent de la dégradation de la langue — à l’exception notoire des plus jeunes.
« Il y a le risque de l’indifférence, dit la présidente de la campagne de financement de la FLF, Pauline Marois. On voit que, chez les jeunes, il y a une préoccupation moins grande […] quand on s’adresse à eux en anglais dans un commerce. Ils sont moins portés à réagir. »
Après toutes ces années à s’inquiéter de la « diminution du poids démographique des francophones », de la présence de plus en plus grande d’immigrants, aurait-on omis de se regarder le nombril ? On parle constamment de la « fragilité » du milieu du travail, mais peut-être devrait-on plutôt parler de la fragilité des jeunes devant les réseaux sociaux ? Enfin, je me pose cette question : qu’est-ce qui explique que les jeunes aujourd’hui se contentent de hausser les épaules alors qu’ils descendaient dans la rue il n’y a pas si longtemps, la loi 101 tatouée sur le front ? Au-delà de la perte de ferveur indépendantiste, d’où vient ce flegmatisme identitaire, sinon d’une nouvelle forme d’identité ?
« La langue est le marqueur symbolique de l’identité culturelle », disent les experts qui étudient ces fluctuations. Mais c’est un marqueur qui n’a de sens que si on est plusieurs à y souscrire, que si on fait partie d’un groupe culturel déterminé et, idéalement, bien portant. La langue nous inscrit dans une collectivité alors que les médias sociaux, eux, nous désinscrivent de la collectivité. C’est à titre individuel qu’on existe sur Instagram, MySpace, Facebook, et j’en passe.
On souligne souvent le besoin de la génération montante de se projeter au-delà des frontières géoculturelles, d’être des citoyens du monde avant d’être de bons petits Québécois. On peut se demander si l’espèce d’atomisation personnelle qui s’opère au sein de l’espace informatique ne contribue pas à désengager nos jeunes concitoyens de leur entourage immédiat. Une étude menée en 2012 sur l’usage linguistique des ados québécois sur les médias sociaux est révélatrice à cet égard.
On note, d’abord, que l’engagement des jeunes vis-à-vis du Web social est passablement récent. Alors qu’en 2006 ceux-ci n’étaient toujours pas au rendez-vous, en 2012, soit seulement six ans plus tard, 62 % des jeunes de 12 à 24 ans fréquentaient des sites de réseautage et 74 % clavardaient. On s’imagine aisément qu’en 2019 les chiffres sont plus élevés encore. On note ensuite la différence d’attitude des jeunes francophones face aux médias traditionnels et aux réseaux sociaux. La nette préférence pour le français, lorsqu’il est question de médias traditionnels, s’estompe au profit de l’anglais lorsqu’il est question des médias sociaux.
Sur le Web, la règle d’or est « l’essentiel est de se faire comprendre » bien avant « l’amour et le respect de la langue française ». En d’autres mots, partagés entre sa langue maternelle, « marqueur d’une identité locale », et l’anglais, utilisé partout dans le monde, « marqueur d’une identité globale », on choisit la deuxième option, « cool et branchée ». Et ce, peu importe si on est francophones de souche ou d’adoption, anglophones de souche ou d’adoption, ou encore allophones de souche, les trois grands groupes linguistiques étudiés ici.
Le « positionnement ethnique », le bagage culturel que chacun porte en soi, qui explique qu’on va lire, parler, rêver davantage en français, ou en anglais, ou en plusieurs langues, ce bazar intérieur complexe qui influence chacun de nos gestes dans la vie quotidienne semble être en suspens dans la vie virtuelle.
Il y a une lueur au bout du tunnel cependant. Les filles francophones (de souche) se démarquent par une certaine résistance à l’anglicisation sur le Web. Non seulement parlent-elles davantage français à l’école, en famille et avec leurs amis — il n’y a que dans les commerces que, curieusement, elles cèdent un léger avantage aux garçons francophones (plus capables de s’affirmer ?) —, elles ont aussi davantage conscience de devoir « affirmer l’existence d’une communauté franco sur le Web ». Un autre exemple sans doute du rôle de « gardiennes culturelles » que jouent les femmes depuis la nuit des temps.
Il y a une autre raison d’espérer : « le sentiment d’attachement croît avec l’âge ». Il faut du temps avant de prendre conscience de qui on est et de ce qu’on juge essentiel dans la vie.
Jeunes, on tient pour acquis que ce qui fait partie de notre environnement sera toujours là. Jusqu’au jour où il ne l’est plus, où l’on sent la perte. Ce jour-là, les jeunes Québécois, devenus plus vieux, auront un choix cornélien à faire : se battre pour ce qui les distingue ou continuer à se fondre dans l’universel.

mercredi 13 novembre 2019

Repartir à neuf

D’abord, les bonnes nouvelles. Le Parti québécois (PQ) nouveau ne veut plus de partisanerie mesquine ni non plus provoquer « des crises avec le gouvernement fédéral pour raviver la flamme souverainiste ». Surtout, il promet de ne plus mettre l’article un de son programme sous le boisseau. « L’important, c’est pourquoi on adhère à l’indépendance et pourquoi les gens devraient y adhérer », dit le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé. On s’ouvre également à la diversité, comme le démontre l’élection de Dieudonné Ella Oyono à la présidence du parti. On ne peut qu’applaudir.
Les moins bonnes, maintenant. Le penchant à chiquer la guenille avec le fédéral est une tendance visiblement tenace. Même après avoir proclamé un changement de ton et l’avenue d’une nouvelle époque, l’idée que l’intransigeance fédérale finira bien par nous faire comprendre la nécessité de la souveraineté a quand même refait surface à l’issue du congrès. « Quand […] les gens réalisent que le gouvernement canadien pourrait être complice d’une contestation qui invaliderait une loi québécoise, ils se disent "on n’est pas souverains sur notre territoire" », rappelait le chef intérimaire. Il va certainement falloir trouver mieux si on espère raviver le rêve « du pays » un jour.
À l’issue de ces deux jours de « refondation », et le désir manifeste de procéder à un examen de conscience, on reste sur son appétit. Le PQ jouera désormais franc jeu avec l’idée d’indépendance ? Tant mieux. Mais que dire de l’ascension loufoque de Pierre Karl Péladeau à la tête du parti ? Des stratégies parfois incompréhensibles de Jean-François Lisée ? De l’insolite « charte des valeurs » ? Sans parler de la dernière contorsion : l’arrimage idéologique avec la CAQ tel qu’illustré par le Bloc québécois, le parti frère du PQ, lors des dernières élections fédérales.
C’est qu’il n’y a pas que l’idée d’indépendance qui a été malmenée depuis 25 ans. L’autre grand axe du parti, la social-démocratie, l’a été aussi. Pour bien des électeurs du PQ — ceux pour qui le « projet de société » a toujours été plus important que le simple acte de couper les cordons — la véritable trahison, elle est là, et non dans la peur de l’indépendance comme telle.
Entre la prise de pouvoir de Lucien Bouchard et celle de Pauline Marois, il s’est passé quelque chose au sein du PQ qui demeure fort mystérieux. Un jour, peut-être, quelqu’un se chargera de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé dans les alcôves du parti durant ces années-là. Car Lucien Bouchard n’a pas seulement signalé la fin des chefs forts et charismatiques au PQ, il a aussi marqué, avec son « déficit zéro », un tournant conservateur. Ce virage essentiellement économique a ensuite pris une allure nettement plus idéologique au fur et à mesure que la décennie avançait.
Prenant note de ce qui avait si bien marché pour l’ADQ de Mario Dumont, lors de la crise des accommodements raisonnables, le PQ s’est mis à parler de plus en plus de « nous ». Jean-François Lisée, alors conseiller spécial du parti, y a même consacré tout un ouvrage (Nous, Boréal, 2007). Notant que, partout en Occident, nous avions « changé de moment », passant de la consécration des minorités à celle des majorités, celui qui deviendrait le prochain leader péquiste réfléchit alors au besoin de « reconnaître la légitimité du malaise [majoritaire] et d’accompagner la majorité vers un nouvel équilibre social ».
On peut se demander si ce ne sont pas ces réflexions, jumelées au contexte politique de l’époque, qui ont donné naissance, cinq ans plus tard, à la charte des valeurs et, du même coup, à l’édification d’un nationalisme identitaire, de plus en plus inquiet de la présence de l’autre. Un nationalisme qui ne se distingue guère de celui que prône le gouvernement caquiste, exception faite de la formule indépendantiste, faut-il le rappeler. Prôner un « nationalisme d’ouverture », comme l’a fait l’assemblée en fin de semaine, ne suffit pas à rectifier le tir. Enligner de beaux grands mots tels que liberté, égalité et justice non plus. Il y a tout un héritage, celui de l’ouverture sur le monde notamment, laissé en plan depuis le changement de cap du Parti québécois qui mérite urgemment qu’on y revienne.
Il est difficile d’être rassuré sur les intentions progressistes du PQ au moment où l’on se parle. À plus forte raison devant la rapidité avec laquelle, non seulement les plus vieux, mais également les plus jeunes, ont condamné la députée solidaire, Catherine Dorion. Alors que des femmes, partout au Québec, soulignent, au moment où ces lignes sont écrites, leur solidarité avec celles qui refusent les diktats vestimentaires d’usage, les jeunes péquistes, eux, l’invitent « à se conformer ». Pour un parti qui cherche à briser le « décorum » canadien une fois pour toutes, qui cherche à redéfinir les conditions d’existence pour Québec au grand complet, ce manque d’imagination et d’audace laisse franchement à désirer.
Vivement un nouveau chef ou une nouvelle cheffe qui saura y voir plus clair.

mercredi 6 novembre 2019

L'affaire Catherine Dorion


Après la blague d’Halloween de Catherine Dorion déguisée en Miss Députée, voici le PLQ qui veut fait rire avec sa plainte au Commissaire à l’éthique. Comme si le Parti libéral avait des leçons à donner! Mais le plus obtus dans tout ça est ailleurs.

Difficile de trouver un commentaire plus bouché que celui de Denise Bombardier publié hier dans le Journal de Montréal. Ne reculant devant aucun épithète, la chroniqueuse traite la députée solidaire de pyromane  « indigne de la fonction qu’elle occupe » et, tenez-vous bien, de putain qui « expose son fond de culotte ». On connait évidemment le talent de Mme Bombardier pour jouer les mères supérieures. Mme B. est forte sur la « bienséance » et les « bonnes manières ». Mais que quelqu’un qui se croit plus intelligente que la moyenne ne comprenne pas le message que lance la députée à travers ses déguisements est pour le moins décourageant.  Denise Bombardier devrait pourtant savoir ce que les femmes endurent quand elles osent prendre un peu plus de place que « normalement » prévu.

Catherine Dorion s’est pointée à l’Assemblée nationale, il y a un an, avec deux messages très importants. Le premier concerne l’importance de la culture, notamment pour une société comme le Québec. Personne n’a été plus éloquente à ce sujet, même pas Gérald Godin aux beaux jours du PQ. Ce message est d’ailleurs très bien reçu. L’autre message, celui que Mme Dorion colporte avec ses bottes Doc Martens, un jour, et ses talons aiguilles, l’autre, l’est (visiblement) beaucoup moins. C’est la foire d’empoigne à chaque fois.

Cet autre message de Catherine est pourtant tout aussi simple et tout aussi important : on a toujours voulu contrôler les femmes en leur dictant un certain comportement, une certaine façon d’être. Ce contrôle passait jadis par la maternité. Pour être une « bonne » femme, il fallait être une mère et épouse dévouée. En se conformant à ce rôle, une femme avait droit aux égards de la société, à la « respectabilité ». Sinon, elle tombait dans la catégorie à laquelle Mme Bombardier vient d’enfermer la pauvre députée de Taschereau à tout jamais, la catégorie des « putains».  Point de salut pour les guidounes.

Aujourd’hui, les femmes ont davantage de choix, ne sont pas acculées aux seul rôle de mère, mais la partie n’est pas gagnée pour autant. Et c’est bien ça que peu de gens semble comprendre chaque fois que Catherine Dorion se fait un devoir de nous le rappeler.

On semble croire que parce que les femmes sont désormais admises à l’Assemblée nationale qu’il n’y a pas de différence entre elles et leurs vis-à-vis masculins. Il y en a! Ce n’est pas par hasard si on voue Catherine Dorion aux gémonies pour ses accrocs au « décorum » alors que les baskets du collègue Sol Zanetti passent plus ou moins inaperçus. Les femmes sont jugées beaucoup plus sévèrement, encore aujourd’hui, pour leurs écarts de conduite et sont tenues de s’habiller « correctement » pour mériter la place qu’on leur fait.

Curieusement, la tenue féminine acceptée aujourd’hui –celle qui affiche ce qu’une femme « devrait » avoir l’air—est passablement osée. Les jambes sont exposées, les jupes serrées, le décolleté plongeant. (Plus curieux encore, les Denise Bombardier de ce monde sont totalement coites à ce sujet). Les femmes sont sujettes à un espèce de pacte tacite imposé tous les jours par les industries de la mode, de la publicité et des médias. Vous voulez entrer au Parlement? Diriger la Caisse de dépôt? Devenir astronautes?... Très bien mais, en échange, faites-nous plaisir, demeurez sexées. Demeurez des « vraies femmes ». Et c’est précisément cette obligation d’être à tout prix féminine et sexée que Catherine Dorion a tenu à dénoncer en chaussant tantôt des bottes de construction, tantôt des bas résille.

Bien sûr que ça provoque – vu l’enceinte vénérable où elle se trouve. Mais est-ce uniquement de la provocation? Bien sûr que non.

La charge de la brigade légère

François Legault et Simon Jolin-Barrette auraient-ils une dent contre l’éducation ? Comment expliquer qu’un gouvernement qui a fait de l’immigration efficace son cheval de bataille torpille un programme qui livrait des immigrants sur un plateau d’argent ? Des jeunes déjà sélectionnés, éduqués, intégrés, parlant français dans bien des cas, enthousiastes à l’idée de vivre, de travailler et — sait-on jamais ? — de faire des enfants au Québec.
Je fais référence au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qui offrait aux étudiants étrangers, ainsi qu’à des travailleurs temporaires, la possibilité de s’établir ici rapidement. Le PEQ pouvait livrer en un mois ce qui prend généralement deux ans à obtenir : le fameux certificat de sélection du Québec. Une façon de dire : on est faits pour s’entendre, restez donc au Québec. Et, ma foi, ça fonctionnait. En 2018, « près de 11 000 personnes ont bénéficié du PEQ, dont plus de 5100 diplômés ». Rappelons que Montréal est parmi les villes universitaires les plus convoitées au monde et compte actuellement près de 50 000 étudiants étrangers.
J’en sais quelque chose. Comme prof de journalisme à l’Université Concordia, j’ai parmi mes étudiants des jeunes venus de partout : France, Norvège, Pays basque, Grèce, Ukraine, Égypte, Jordanie, Colombie, Mexique, Inde… Ils viennent, bien sûr, attirés par des droits de scolarité peu élevés, mais aussi pour le légendaire accueil québécois. Ils sont attirés par le Nouveau Monde et la vitalité de Montréal, un haut lieu de l’intelligence artificielle, des jeux vidéo, de la musique et de la culture. À l’âge où l’on se cherche, Montréal est un endroit tout indiqué pour le faire.
Que disait François Legault encore ? « En prendre moins, mais en prendre soin. » Pour ce qui est de trier les immigrants sur le volet et de s’assurer qu’ils aient des conditions d’intégration optimales, aucun programme ministériel ne pourrait se mesurer à celui qu’on vient ici d’abolir. Ces étudiants ne vivent ni isolés ni en ghettos, mais dans un milieu branché sur le Québec. Ils se font des amis ici, des chums et des blondes ici, et ils discutent de choses qui se passent ici. Pour ce qui est du « suivi », de s’assurer que les nouveaux venus comprennent non seulement l’endroit dans lequel ils se trouvent, mais qu’ils aient les moyens de l’apprécier, le milieu universitaire est numéro un.
Je ne leur ai jamais demandé s’ils mangeaient de la poutine ou écoutaient Fred Pellerin, mais je sais que ces jeunes baignent dans ce que le gouvernement se plaît à appeler les « valeurs québécoises ». Le milieu étudiant est particulièrement axé sur les valeurs démocratiques, dont, évidemment, « l’égalité hommes-femmes ». L’éducation est la plus grande égalisatrice des chances et la meilleure distributrice de valeurs, faut-il le rappeler Et ces jeunes, peu importe d’où ils viennent, parlent ou du moins se débrouillent en français dans 90 % des cas. Finalement, au bout d’un long apprentissage intellectuel, relationnel et sociétal, ces étudiants obtiendront un diplôme qui sera immédiatement reconnu par un employeur d’ici. Ils n’auront pas à se recycler en couturière ou en chauffeur de taxi par manque de reconnaissance de leurs études, comme il se passe trop souvent.
C’est tout ça que le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration vient de jeter aux orties. N’auront accès dorénavant à la voie rapide que les immigrants dont l’expertise « fait partie des emplois les plus recherchés sur le marché du travail québécois ». Il faut, de plus, une expérience de travail récente d’au moins 12 à 18 moins. Aussi bien dire bye-bye aux étudiants étrangers. Mû par l’esprit comptable qu’on lui connaît, le gouvernement Legault préfère « cocher des cases » plutôt que d’encourager des jeunes diplômés à s’établir ici.
Si on avait encore à démontrer la mentalité de « vieux bleus », cet esprit de peau de chagrin reprise à la défunte Union nationale qui colle à la Coalition avenir Québec, ce penchant pour le repli sur soi, les bouts de route et l’argent sonnant au détriment de l’éducation, des idées nouvelles et de l’ouverture sur le monde, en voilà la démonstration. En plus du manque « d’humanité » envers tous ceux qui viennent de se faire montrer la porte, en plus du manque de consultation qui, encore une fois, précède ce pied de nez, que dire du manque d’envergure d’un gouvernement boudant ainsi l’éducation supérieure ? En 2019, comment est-ce même possible ?
La décision du ministre de l’Immigration n’est pas sans rappeler la désastreuse manoeuvre militaire, immortalisée dans un poème du même nom, la charge de la brigade légère. Débouté à deux reprises déjà, sur le nombre d’immigrants et le test des valeurs, le chef des opérations, M. Jolin-Barrette, opte, comme jadis un certain lieutenant-général anglais, pour la charge à fond de train. En avant, sabrons ! « Il n’y a pas à discuter / Il n’y a pas à s’interroger / Il n’y a qu’à agir et mourir », dit le poème de Lord Tennyson.
À l’absurdité de certaines opérations militaires, ajoutons l’absurdité des réformes en immigration du gouvernement Legault.