mercredi 26 septembre 2018

Dex mondes s'affrontent

Demain, tous les regards se tourneront vers Washington. C’est là, devant la Commission judiciaire du Sénat, où siègent onze républicains et dix démocrates, mais seulement quatre femmes, que Christine Blasey Ford expliquera ce qui se serait passé, il y a 36 ans, entre elle et le candidat désigné à la Cour suprême, Brett Kavanaugh. Alors qu’ils étaient tous deux adolescents, Mme Ford aurait été entraînée dans une chambre, clouée à un lit et agressée sexuellement, la main de son assaillant fermement plantée sur sa bouche. « Il aurait pu me tuer par inadvertance », dit-elle. Brett Kavanaugh nie toutes ces allégations catégoriquement.
Ce bras de fer entre un homme de pouvoir et une femme qui, il y a encore 10 jours, était inconnue du public est instructif à maints égards. En l’observant du petit bout de la lorgnette, on voit ici un autre exemple de lutte sans merci entre républicains et démocrates, féroce partisanerie que l’élection de Donald Trump a rendue plus féroce encore. L’ascension de M. Kavanaugh à la Cour suprême assurerait une prépondérance de votes conservateurs pour des années à venir et menacerait, croit-on, le droit à l’avortement, ceux des minorités sexuelles et d’autres. De là l’empressement démocrate à étaler les griefs de Mme Ford et du côté républicain à n’y voir que du feu.
Mais le spectacle de cette femme qui prend son courage à deux mains — Christine Blasey Ford a reçu plusieurs menaces de mort et a dû changer de domicile — a aussi une tout autre signification. Il représente la dernière confrontation entre des femmes en colère, fatiguées d’être pelotées sans vergogne, outrées de ne pas être prises davantage au sérieux et un système patriarcal qui, si l’on en juge à l’homme qui se trouve aujourd’hui à la tête des États-Unis, sans parler des agressions sexuelles qui perdurent, n’a visiblement pas dit son dernier mot. Cette vague de dénonciations sans précédent, on la connaît sous l’appellation #MeToo (#MoiAussi).
Depuis les accusations contre Harvey Weinstein il y a un an, ce mouvement est devenu mondial et a entraîné la destitution de chefs de cuisine comme de chefs d’orchestre, d’acteurs, d’animateurs, de journalistes et d’hommes d’affaires, ici comme ailleurs. Mais cette confrontation n’est nulle part plus appréciable ni plus importante qu’à Washington, où la polarisation hommes-femmes a débuté bien avant les dénonciations du célèbre producteur de cinéma. En 1991, en fait, alors que la première femme à prendre son courage à deux mains, Anita Hill, dénonçait un autre candidat à la Cour suprême pour harcèlement sexuel, Clarence Thomas.
On connaît la suite. Le comité sénatorial, composé uniquement d’hommes blancs à l’époque, a eu la peau d’Anita Hill, une femme noire qu’on décrira comme « a little bit nutty and a little bit slutty » (un peu folle et un brin putain), alors que Clarence Thomas, lui, accédera sans problème à un des plus prestigieux postes au pays. Cela dit, l’humiliation publique de la jeune juriste aura un effet insoupçonné sur les femmes qui, l’année suivante, se présenteront en grand nombre aux élections de mi-mandat.
En 2016, la défaite de Hillary Clinton aux mains de Donald Trump aura le même effet sur les femmes — mais multiplié par 10. Après être descendues dans la rue par milliers, les femmes organisent aujourd’hui la « résistance » au tripoteur en chef par le biais des urnes. Aux élections de mi-mandat en novembre, elles seront deux fois plus nombreuses à briguer un poste au Congrès américain. La vague de dénonciations survenue dans la foulée de l’affaire Weinstein, en octobre 2016, ne fera que consolider ce ras-le-bol chez les femmes qui cherchent, plus que jamais, à être entendues.
Demain, donc, le témoignage de Christine Blasey Ford devant la commission sénatoriale a le potentiel de marquer un tournant pour ce qui est de la politique américaine et, surtout, l’égalité des femmes. « À la vue de tout ce qui s’est passé depuis deux ans, les femmes de ce pays s’attendent à des réponses, dit la directrice de Planned Parenthood, Dawn Laguens. Sommes-nous respectées ? Sommes-nous crues ? Sommes-nous égales ? »
Contrairement à Anita Hill en 1991, il ne s’agit plus d’une seule femme jetée dans la fosse aux lions, mais d’une femme derrière qui se dressent des milliers d’autres femmes aujourd’hui. Christine Blasey Ford a également l’opinion publique derrière elle, signe de la crédibilité grandissante des femmes sur la place publique. Sans parler du fait qu’une autre femme dénonce maintenant Brett Kavanaugh pour agression sexuelle.
Serait-ce suffisant pour influencer l’establishment politique, toujours majoritairement masculin ? Les paris sont ouverts.

mercredi 19 septembre 2018

Tout est encore possible

N’en déplaise à la Société Saint-Jean Baptiste, le débat en anglais mardi soir était tout à l’honneur des quatre chefs, en commençant par Manon Massé pour qui, visiblement, c’était le chemin de croix.
Il fallait acquiescer à la demande pour deux raisons. D’abord, parce que les anglophones sont ici depuis fort longtemps et qu’il faut bien admettre, malgré nos vieilles divisions et nos vieilles solitudes, qu’ils ont leur place ici. Mieux, qu’ils sont bienvenus ici. Ensuite, parce que la question d’intégration, dont il est beaucoup question dans cette campagne, commence avec les dénommés Anglos. On a tendance à l’oublier. La communauté anglophone constitue aujourd’hui l’alpha et l’oméga de notre capacité d’accueil. Si nous ne pouvons tendre la main aux anglophones du Québec, comment pensons-nous pouvoir le faire avec des citoyens issus de l’immigration ?
Prétendre que les anglophones du Québec ne devraient pas avoir droit à un débat parce que les minorités francophones hors Québec n’ont pas cet avantage est tout simplement mesquin. Cette politique de bas étage illustre bien pourquoi une majorité de jeunes gens roulent de la paupière devant ce genre de nationalisme frileux. En optant plutôt pour un geste de bonne volonté, les leaders ont non seulement fait preuve de largeur d’esprit, ils ont enfin mis en application ce terme galvaudé parmi tous, le « vivre-ensemble ». À la télé anglaise mardi soir dernier, ce fameux vivre-ensemble trouvait enfin un peu de sens.
L’idée qu’un débat en anglais envoie un bien mauvais message aux immigrants est tout aussi farfelue. Tous les grands leaders québécois ont démontré, depuis 50 ans, l’importance de parler la langue du continent. N’était-ce pas Jacques Parizeau qui voulait « botter le derrière » de quiconque ne parlait pas anglais ? S’adresser aux quelque 800 000 anglophones dans leur langue n’envoie pas un message de bilinguisation à outrance, mais simplement un message de démocratie. De plus, personne à l’écoute de ce débat n’aurait pu se méprendre sur la langue que parlent les chefs à la maison ou au travail. Leur insistance sur le français comme langue commune, pour ne rien dire de leurs plus ou moins gros accents (même Jean-François Lisée en a un), ne laissait aucun doute sur leurs propres priorités linguistiques.
Finalement, ce débat est bienvenu parce qu’il permettait de remettre les pendules à l’heure pour ce qui est des relations entre la majorité et la minorité. Comme les francophones, les anglophones ont également beaucoup changé depuis la Révolution tranquille. Ils ne détiennent plus les cordons de la bourse, ne sont plus propriétaires du Golden Square Mile et ne clament plus « Speak white ». René Lévesque serait sans doute d’accord pour dire que les « Rhodésiens », ceux qui n’auraient jamais toléré une perte de privilèges, ont décampé depuis longtemps. La partie de la communauté qui est demeurée, malgré un tout autre contrat social, l’a fait pour une raison primordiale : parce que le Québec, c’est « chez eux ». C’est aussi quelque chose qui est mal compris à l’heure actuelle.
Beaucoup d’anglophones n’ont aucune envie d’échanger Montréal pour Toronto, Vancouver ou même New York, même si on y parle anglais et que les occasions de travail abondent. Il n’y a pas seulement des raisons familiales qui retiennent ces Anglos tricotés serrés. C’est aussi une question de richesse culturelle, d’ambiance, de qualité de vie. Même la politique est plus intéressante au Québec qu’ailleurs au Canada. Beaucoup d’anglophones sont avares de ce milieu de vie bien québécois qu’ils considèrent aussi le leur.
Je n’ai d’ailleurs jamais oublié un sondage mené par le magazine L’actualité, il y a déjà plusieurs années, cherchant à établir les caractéristiques fondamentales des francophones et des anglophones. Les Anglos québécois avaient ceci de particulier qu’ils cumulaient beaucoup des traits dits anglo-saxons — faire des dons de charité, attendre le feu vert, emprunter (et remettre) des livres à la bibliothèque —, mais également des traits généralement associés aux francophones : les plaisirs gastronomiques, le sens de la fête et la conscience politique plus aiguisée. Le meilleur des deux mondes, quoi.
Tout est donc encore possible. S’il est vrai qu’il faut améliorer les cours de français auprès des jeunes anglophones et insister pour qu’ils parlent la langue de Molière encore mieux et plus souvent qu’ils ne le font déjà, s’il est vrai qu’il y a beaucoup de ponts encore à bâtir entre nos deux communautés, la cohabitation Anglos-Francos nous fournit un extraordinaire modèle pour la suite des choses. Il faudrait s’en inspirer plutôt que continuellement le déplorer.

mercredi 12 septembre 2018

Les fesses à l'air

On peinait à déceler un véritable débat de fond dans l’actuelle campagne mais voici que François Legault vient de nous jeter tout un os. Invoquant le danger que représente le taux d’immigration actuel, le chef de la CAQ ouvre la porte sur la question qui déchire le Québec depuis une décennie. Seulement, loin de proposer une politique d’immigration plus cohérente, M. Legault vient plutôt de tirer un couteau bien effilé de sa poche et de le lancer sur la place publique.
La manoeuvre est non seulement disgracieuse, elle jure avec l’évolution migratoire au Québec. Après tout, l’immigration existe ici depuis longtemps, mais cette manie d’en faire une arme de mobilisation massive, de l’utiliser pour attiser les peurs et, par conséquent, les votes, est très récente. Demandons-nous pourquoi.
L’immigration au Québec a débuté en trombe au tournant du siècle dernier, attirant jusqu’à 28 000 personnes (quand même), l’équivalent de plus de 7 % de la population. La vague passe comme du beurre dans la poêle. D’abord, il s’agit à 98 % de ressortissants français et britanniques et, deuxièmement, on ne parvient pas à les retenir. Jusqu’au milieu des années 1930, c’est la très grande majorité des immigrants qui repartent pour des cieux plus cléments, aux États-Unis notamment.
Il faut attendre les années d’après-guerre et, même, la fin des années 1980 pour constater un important « solde migratoire ». En 1991, par exemple, le Québec accueillera 51 800 immigrants, et en retiendra les deux tiers, sans qu’aucun politicien n’y trouve à redire. Ce nombre équivaut à près de 9 % de la population totale et bien que la diversité ethnique soit dorénavant au rendez-vous, curieusement, ni nos valeurs ni notre langue ne paraissent alors « menacées ».
Élu en 2003, le nouveau chef libéral Jean Charest, inspiré sans doute par ce qui se passe ailleurs au Canada — le Québec se retrouve loin derrière d’autres provinces —, hausse officiellement le taux d’immigration de 35 %, jusqu’à 45 000 ressortissants. La mesure, encore une fois, n’est pas particulièrement controversée. On a accepté depuis longtemps le bas taux de fertilité des femmes francophones et on sait que le phénomène n’est pas près de disparaître. Les guili-guili qu’on leur a faits depuis 20 ans (bébé bonus de Robert Bourassa, implorations de Lucien Bouchard…) n’ont eu aucun effet durable sur la courbe démocratique.
La proportion immigrante compte maintenant pour 10 % de la population, mais l’harmonie règne toujours. Il nous faut des immigrants, non seulement pour la main-d’oeuvre, mais pour survivre. Tout le monde le comprend et la grande majorité l’accepte.
Et puis, un beau jour de l’automne 2006, le chef de l’ADQ, Mario Dumont, qui peine à installer son parti sur l’échiquier politique, appellera les Québécois à « mettre leurs culottes ». On ne se savait pas les fesses à l’air, mais soudainement, l’heure est grave. La raison ? Les accommodements raisonnables, qui font couler beaucoup d’encre. « Il faut arrêter de courber l’échine devant les communautés culturelles », admoneste Dumont. (Aussi bien dire, il faut interdire les signes religieux ostentatoires.) Le chef adéquiste vient de trouver l’inspiration qui non seulement le sauvera des eaux, mais lui accordera le titre d’opposition officielle aux prochaines élections.
Le diable est maintenant aux vaches. En permanence. Bien que les accommodements raisonnables n’aient jamais créé de véritables problèmes au sein des institutions québécoises, la perception que nous reculons vers un nouvel obscurantisme, sans parler de nous laisser manger la laine sur le dos, est bel et bien installée. Après Mario Dumont, ce sera au tour de Pauline Marois, dont le gouvernement ne tient qu’à un fil en 2013, de tenter de rehausser sa cote en faisant miroiter le péril étranger, voire musulman. Place à l’imparable « charte des valeurs québécoises ».
Si la poudre de perlimpinpin n’a pas le même effet pour le PQ en 2014 que pour l’ADQ en 2007, la tentation de se faire une belle jambe en semant la peur des autres n’a manifestement pas abandonné certains politiciens. Seulement, sachant qu’on marche ici sur des oeufs, la charte des valeurs ayant semé la zizanie comme jamais, on a tendance aujourd’hui à insister sur la protection de la langue française, d’abord, sur l’édification de « nos valeurs », ensuite.
Pendant ce temps, personne ne nous explique pourquoi les immigrants, qui constituent aujourd’hui seulement 12,6 % de la population et parlent français à 61,5 % (travailleurs qualifiés après quelques années ici), représenteraient soudainement une menace à la langue, à la culture ou à toute autre valeur fondamentale.

mercredi 5 septembre 2018

Le mystère des jeunes

C’est la seule grande révélation après 14 jours de campagne : les jeunes, la cohorte des 18-34 ans qui, depuis 50 ans, ont été à l’avant-plan de toutes les « révolutions », les joyeux drilles de tous nos grands bouleversements, ce bataillon-là ne serait plus enclin à voter à gauche. Pire, il démontrerait un net penchant à droite, selon un dernier sondage Léger.
Admettez que la surprise est bien plus musclée que le jeu de saute-mouton de Gertrude Bourdon (dont on parle effectivement beaucoup trop) ou les jurons en ligne de Michelle Blanc (idem). Si on additionne les appuis des jeunes au PLQ (35 %) et à la CAQ (26 %), on obtient près de deux fois le score du PQ (16 %), de QS (8 %) et du Parti vert (9 %) réunis. Misère et boule de gomme.
On sait, évidemment, ce qui a achevé la popularité du Parti québécois auprès de la génération Y : la charte des valeurs, qui a plombé la notion d’un Québec pluraliste, ouvert sur le monde et aux immigrants. Des jeunes qui carburent à Arcade Fire et le rappeur Webster n’ont que faire d’un monde suspicieux à l’égard des Autres. On s’imagine que ce ne sont pas ceux-là, d’ailleurs, qui gonflent les rangs de la Coalition avenir Québec. Mais pourquoi ces brebis égarées lorgneraient-elles le PLQ plutôt que le parti qui affiche tous les jours (sur un podium !) la diversité sexuelle et la jeunesse ? Et j’ai nommé notre petit parti de gauche bien-aimé, de plus en plus respecté, écouté même, mais qui peine toujours à gravir les échelons : Québec solidaire.
Un seul sondage, bien sûr, ne fait pas une élection. Un second sondeur accorderait d’ailleurs la palme à QS auprès des 18-34 ans : 21,7 %. Mais même en voulant davantage boire à la fontaine mainstreet — qui croit également dans le potentiel de mobilisation des solidaires —, il reste que l’attrait de QS auprès des jeunes demeure assez bas, à plus forte raison si on le compare avec le palmé d’or du sondage Léger, le PLQ (35 %). Serait-ce donc le prix à payer pour s’être aventuré là où le PQ n’osait plus tellement frayer ?
D’emblée, les solidaires misaient sur l’indépendance pour susciter plus de faveur auprès des électeurs, du moins ceux pour qui un « projet de pays » rime encore à quelque chose. Visiblement, l’appât n’a pas séduit les plus jeunes qui, on le sait, ont peu d’appétit à cet égard. Mais, à la lumière du sondage toujours, il faut bien conclure qu’on fait face ici à un phénomène qui ne se résume pas simplement à l’indifférence des millénariaux face à l’indépendance et/ou aux questions identitaires. Ni à leur supposé individualisme pur et dur, très de cette époque, où les projets collectifs ne font plus le poids devant les cotes en Bourse.
Et si c’était tout simplement la politique qui ne les intéressait pas ?
Après la démission fracassante du ministre français de l’Environnement, Nicolas Hulot, comment d’ailleurs ne pas sentir un certain dégoût face à la politique telle qu’on la connaît ? À plus forte raison si on est d’âge à rêver de changer le monde. On aura beau tenter de minimiser cette sortie de piste, il reste que M. Hulot a donné à toute démocratie digne de ce nom une leçon de maître. Non seulement a-t-il exposé comme jamais l’indolence crasse face aux questions environnementales, il a mis en lumière cette marche inexorable des « petits pas » qu’emboîte, sitôt le micro trouvé, la classe politique, où qu’elle se trouve. Il a démontré comment aucun politicien, à droite comme à gauche, n’a su résister à « la pression du court terme », reléguant toujours aux calendes grecques les solutions aux horizons lointains. On a collectivement tourné le dos devant la maison qui brûle, la nôtre, dit-il, par manque de courage de s’attaquer au « modèle économique qui est la cause de tous ces désordres ». Mine de rien, au nom des « résultats du prochain trimestre », on a abandonné notre capacité de changer le monde.
Et on se demande pourquoi les jeunes ne rêvent plus de projet de société ? À force de siffler dans le cimetière, de changer de politique comme on change de chemise, de piquer sans vergogne les idées (quand ce ne sont pas les candidats) de ses adversaires, on se lasse à la longue de cette politique qu’on égrène comme un chapelet. Pourquoi même aller voter ? À plus forte raison dans le contexte actuel où les propositions se déboublent et s’entremêlent et où aucun enjeu majeur ne se démarque. Québec solidaire, qui se distingue par sa cohérence et des principes beaucoup mieux définis, aurait intérêt à cesser de rivaliser avec ses adversaires dans cette grande kermesse de propositions et à miser davantage sur les longues vues, en commençant par arrimer ses perspectives économiques, qui font encore beaucoup trop peur, à la sauvegarde de la planète.
La nuit, tous les chats sont gris. C’est l’impression malheureuse qui se dégage de la présente campagne.