mercredi 27 août 2014

Harper, l'évangéliste

Homme froid et réservé, peu porté à dramatiser, on voit mal Stephen Harper en apôtre fondamentaliste, prophète de malheur et de damnation éternelle. Pourtant, il est aussi évangéliste que Pierre Trudeau était catholique ou que Lester B. Pearson était méthodiste. Seulement, contrairement à tout autre premier ministre canadien, les croyances religieuses de Harper ont parfois une incidence directe sur les politiques de son gouvernement.
  « Traditionnellement, au Canada […] l’État ne nous dicte pas nos croyances et les croyants ne dictent pas à l’État comment agir, souligne un documentaire qui sera diffusé ce vendredi à 21 h à Radio-Canada. Mais aujourd’hui les croyants sont en train de changer les règles du jeu. »
  Écrit et réalisé par le journaliste Jon Kalina, La droite religieuse au Canada tente de lever le voile sur l’aspect le plus insidieux du gouvernement conservateur : les principes évangélistes derrière des politiques aussi variées que l’avortement, les changements climatiques et Israël. Le film trace l’évolution de Stephen Harper, de l’héritier spirituel de Preston Manning, politicien évangéliste de l’Alberta, à son ascension à Ottawa, 18 ans plus tard. Entretemps, on le voit prendre les rênes de l’Alliance canadienne (AC), le « parti le plus religieux au pays », ce qui lui permettra d’avaler puis de transformer le Parti progressiste conservateur, deux ans plus tard.
  Même jeune, Harper n’a rien de la ferveur biblique d’un Preston Manning ou de la naïveté bon enfant de l’ex-chef de l’AC, Stockwell Day. Jamais on ne l’entendrait dire que les « dinosaures et les humains ont cohabité », encore moins que le créationnisme devrait être enseigné dans les écoles. Le cérébral Harper, en fait, semble à mille lieues de ce courant religieux sorti tout droit de l’imaginaire des frères Grimm, infantilisant et apeurant à souhait, interprétant la Bible à la lettre et croyant au retour imminent du Christ.
  On pourrait penser que le Harper d’aujourd’hui, politicien endurci et efficace, ne croit plus à la pensée « magique » évangéliste. Après tout, il n’est pas nécessaire de croire que le pétrole est « un don de Dieu, porteur de liberté », pour prouver son adhésion au fondamentalisme chrétien. Il suffit d’être conservateur, et même parfois libéral, pour jeter son dévolu derrière l’exploitation des ressources naturelles. Et puis, Harper n’a-t-il pas maintenu le mariage gai, promis de ne pas rouvrir le débat sur l’avortement, un énorme pied de nez à sa base religieuse ? Autant de raisons de douter de sa foi évangéliste.
  Ne niant rien de ces incongruités, le film démontre que cette apparente neutralité chez Harper tient surtout à un calcul politique. « Il a une foi religieuse, dit Preston Manning, mais il la garde pour lui, car il voit comment ceux qui en parlent ouvertement sont attaqués. » Et puis, l’ambition avouée de Harper de faire du conservatisme « l’horizon politique naturel » des Canadiens exige, indique le film, de mettre passablement d’eau dans son vin. Par conséquent, vous n’entendrez plus le premier ministre ponctuer ses discours de « God bless Canada », comme il le faisait lors de son premier mandat. Modération (apparente) oblige.
  Mais là où la foi religieuse de Stephen Harper transparaît clairement, et c’est le moment fort du documentaire, c’est à l’égard d’Israël. Sous Harper, le Canada a abandonné son rôle de médiateur au Proche-Orient pour littéralement embrasser la cause israélienne. En visite officielle au début de cette année, Harper affirme qu’Israël sert une leçon édifiante au monde entier et que le Canada se tiendra à ses côtés « coûte que coûte ». Or les évangélistes sont d’ardents défenseurs de l’État hébreu, car, selon eux, la seconde venue du Christ dépend du retour des Juifs en Israël. « Il s’ensuit que la nation actuelle d’Israël et toutes ses initiatives sont d’une extrême importance pour le plan divin de la fin des temps », explique un pasteur évangéliste dans le film.
  Chaque année, de nombreux évangélistes font d’ailleurs un pèlerinage en Israël, à Jérusalem et à Bethléem, exactement comme l’a fait Stephen Harper, dont la délégation comptait aussi plusieurs pasteurs évangélistes. Israël compte même une petite colonie d’évangélistes, question d’être fin prêts à l’arrivée du Big Guy. Le fait que la position du gouvernement Harper n’a pas bougé d’un poil, même si les morts s’accumulent à Gaza et que les protestations s’intensifient, et qu’il n’a rien à y gagner politiquement illustre qu’il est motivé par « quelque chose qui ressemble à la foi », dit Louis Rousseau, prof de sciences religieuses.
  Dans la foulée du débat sur la laïcité, on peut se demander si la réelle menace, la vraie théocratie, ne réside pas plutôt dans le gouvernement conservateur, plutôt que chez de simples femmes voilées.

mercredi 20 août 2014

Hommage à la folie

Il y a des morts qui bâtissent des ponts mieux encore que le sport ou les grandes épidémies. La mort de l’acteur Robin Williams est de celle-là. Qu’est-ce qu’on pouvait l’aimer, cet homme ! Avez-vous vu les rebelles syriens tenant une bannière en son hommage ? Son effigie dans les rues de Belgrade ? Les 9826 câlins récoltés sur un site québécois ? Ce n’est pas seulement qu’il faisait rire, qu’il savait se couler dans la peau de Peter Pan comme dans celle d’une matrone écossaise, c’est que Williams avait le doigt sur la vérité humaine — aussi bien dire la fragilité humaine, comme son suicide l’illustre bien.
  C’est l’autre raison, évidemment, du tsunami de commentaires depuis une semaine. En découvrant le corps du comédien pendu au cadre de porte, on a découvert, avec effroi, combien l’homme souffrait. On se doutait que sa redoutable logorrhée et sa gymnastique intellectuelle n’allaient pas sans creux de vagues (tout ce qui monte doit forcément descendre), mais, malgré des entrevues candides sur ses dépendances et ses dépressions, on ne savait rien de l’abîme qui le guettait.
  « Je ne comprendrai jamais comment il pouvait être tant aimé et ne pas trouver dans son coeur le moyen de rester », écrit sur Twitter la fille de Robin Williams, Zelda, résumant le sentiment général et, notamment, celui des proches de suicidés. Si seulement il avait pu éloigner ses « démons », si seulement il n’avait pas succombé au désespoir, si seulement il avait pensé à ceux et celles qu’il laissait derrière… Pour avoir vécu d’assez près un suicide, je sais à quel point le geste tombe comme une guillotine, choque, enrage. C’est une plaie qui n’est comparable à aucune autre mort, mise à part peut-être celle d’un enfant. Le commentaire de Zelda Williams est essentiellement un reproche à son père — pourquoi m’as-tu abandonnée ? — parfaitement compréhensible, entendons-nous, mais qui gomme en même temps la réalité.
  Il est faux de penser qu’il y avait un bon Robin, celui qui nous faisait rire, et un mauvais, celui qui s’est tué ; un qui pétait la santé et la bonne humeur et un autre en proie à la toxicomanie et aux humeurs noires. Illusoire, surtout, de croire que le premier aurait pu raisonner le second, notamment vu « tout ce qu’il possédait pour être heureux ». Comme tous les grands dépressifs, la noirceur cohabitait ici avec la lumière, était même à l’origine de sa bonne humeur : l’homme gambadant sur scène, plein de mimiques et de contorsions, était un homme qui s’exorcisait lui-même. « La comédie, c’est faire vivre l’optimisme », disait-il. Surtout quand on est un pessimiste fini, pourrait-on ajouter.
  Robin Williams n’aurait pas été le comédien virtuose, l’humoriste criant de vérité sans être simultanément pétri de peurs et d’angoisses. Ça vient avec. « La dépression est un sous-produit de la conscience humaine », explique l’écrivain Michael Redhill dans un article du Globe and Mail. « La raison pour laquelle autant de personnes intelligentes et créatives souffrent de dépression, c’est que prendre le risque d’être entièrement conscient ouvre une boîte de Pandore qu’il est impossible ensuite de refermer. L’alcool, les drogues, les dépendances de toutes sortes sont des remparts contre ce qu’il y a dans la boîte. »
  Il n’y a pas beaucoup de choix là-dedans, sauf celui de chercher de l’aide, ce que Williams avait fait. Le diagnostic de parkinson a-t-elle été la goutte ? Qui sait, mais pour quelqu’un qui chassait la déprime par le travail — « le seul traitement est l’exercice et le travail », dit Redhill — la maladie le condamnait certainement à la noirceur. Et bien que ça puisse paraître épouvantablement égoïste, sa décision de « ne pas rester » est venue au prix de combien de souffrances, combien de pensées morbides ? « Les pensées suicidaires deviennent des actions suicidaires lorsque l’idée de vos proches recueillis sur votre tombe ne suffit plus à vous en éloigner », poursuit Redhill. À un moment donné, la douleur subie l’emporte sur tout le reste, incluant l’amour qui leur est porté, amour qui, de toute façon, est toujours difficilement recevable par les grands déprimés qui « ne croient pas l’avoir mérité ». C’est une des mauvaises blagues de la vie que les gens qu’on aime le plus sont souvent ceux qui s’aiment le moins.
  Ce qui choque dans le suicide, c’est qu’il est perçu comme une violence gratuite, une espèce d’insulte à toutes les belles choses de la vie, alors qu’il s’agit, en fait, d’une libération pour celui ou celle qui passe aux actes. Un geste qui, loin de nier ce que la personne a été, met en relief une extraordinaire sensibilité humaine. De tous les messages laissés à Robin Williams après sa mort, peut-être le plus à propos est celui qui, faisant référence à son rôle dans Aladdin, disait : « Genie, you are free. »

dimanche 17 août 2014

Gaza: alerte à la crise de conscience



Les morts et la destruction à Gaza sont bien sûr stupéfiants. Les calamités ne se comptent plus en commençant par la torture du jeune Palestinien brûlé vif, en représailles pour la mort des trois adolescents israéliens, le déclencheur des dernières hostilités entre frères ennemis. Mais parallèlement à la destruction d'édifices et de vies humaines, cette guerre est en train de créer un autre type de dommage collatéral qui est, lui aussi, saisissant: la crise de conscience de ceux et celles qui appuient la notion d'un État juif, et de son droit à se défendre, seulement, pas à n'importe quel prix.

Je parle de la gauche israélienne mais aussi d'une bonne partie de la diaspora juive ainsi que de leurs sympathisants (dont je suis). Puisqu'il y a presqu'autant de Juifs en Amérique du nord qu'en Israël (près de 6 millions dans les deux cas), on parle ici de centaines de milliers de personnes qui, en ce moment, vivent une crise existentielle, une espèce de "paralysie" pour citer une amie juive, qui pourrait bien marquer un tournant dans les annales du sionisme. Cette paralysie consiste à être à la fois pro Israël et horrifié par ce qui se passe, partagé entre ne voulant pas porter flanc aux accusations envers l'État hébreu, qui fleurent parfois l'antisémitisme ("Mort aux Juifs", scandaient des manifestants à Paris récemment), mais incapables d'entonner désormais les justifications d'usage, qu'ils s'agissent des méthodes "terroristes" du Hamas ou les célèbres préavis donnés par Israël avant de bombarder. 

"Lorsqu'il est sûr que la population civile va y goûter, écrit le rédacteur en chef du  quotidien israélien, Haaretz, la distinction entre tuer intentionnellement ou non intentionnellement n'a plus aucun sens". L'ex-directeur du American Jewish Congress, une des plus importantes organisations juives américaines, Henry Siegman, va encore plus loin: "Si c'est ce qu'il faut faire pour la survie d'Israël, si le rêve sioniste est désormais basé sur le massacre d'innocents, comme on peut voir aujourd'hui à la télévision, alors la crise dans laquelle nous nous trouvons -- tous ceux qui se sont engagés dans la création de l'État d'Israël et de son succès-- est extrêmement grave". 

Cette crise morale est exacerbée du fait que la notion de deux États parallèles, le baume suprême, la récompense longtemps promise pour apaiser les deux factions, est en train de mordre la poussière. Jamais à portée de main, l'idée d'une cohabitation pacifique juive-palestinienne est plus illusoire que jamais.  "Avec ce qui passe, on ne veut même pas vivre sur la même planète", de dire un Gazaoui au correspondant britannique Paul Mason. Du côté israélien, l'extrême-droite, de plus en plus présente, parle ouvertement de créer des "camps" de purification ethnique.  Pour la première fois, dit un journaliste du quotidien The Guardian, Jonathan Freedland, les sionistes libéraux de ma trempe comprennent que la solution à deux États n'éxiste pas, "pas parce que les dirigeants politiques n'y ont pas suffisamment travaillé, mais parce qu'elle ne peut probablement pas fonctionner".

Je me suis rendue une seule fois en Israël, en 2001, à l'invitation d'un organisme juif. J'ai été frappé de la vitalité de l'endroit malgré le fait que le pays soit assis sur une bombe. Malgré un contexte politique extrêmement différent, j'ai toujours pensé que le Québec était bien placé pour comprendre Israël. Deux petites nations qui, en principe, ne devraient pas être là mais qui perdurent malgré tout. Deux anomalies géopolitiques pour qui la survivance est la clé de voûte de sa politique mais aussi de sa grande créativité culturelle.  La survivance, la notion que l'existence n'est pas acquise, n'est pas une notion qui est imprégnée dans le tissu social de la majorité des pays. Mais au Québec et en Israël, si. Ça ne veut pas dire fermer les yeux sur des crimes de guerre --car ils en sont, peu importe si le Hamas est une ordure ou pas-- mais ça veut dire comprendre que la situation est loin d'être noir et blanc. La tradition juive, comme l'écrivait Pierre Nepveu dans ces pages, est aussi celle de la pensée critique et d'un grand humanisme.

Cette crise morale explique en partie pourquoi ce qui se passe à Gaza aujourd'hui n'est pas simplement une autre manche de la danse macabre qui oppose Israéliens et Palestiniens depuis 30 ans. À cause des médias sociaux, à cause des bavures, à cause de l'isolement du Hamas mais peut-être surtout à cause du refroidissement vis-à-vis d'Israël, la donne est en train de changer. L'État hébreu à beau s'être trouvé des alliés dans les pays voisins, une partie substantielle de ses forces vives à l'intérieur comme à l'extérieur du pays lui tourne le dos. Ça n'augure malheureusement rien de bon.

                                                                                                 

mercredi 6 août 2014

L'argent n'a pas d'odeur

Pierre Karl Péladeau a beau avoir changé sa veste de businessman pour celle de député, il n’a pas perdu le sens des affaires pour autant. Le nouvel élu se porte à la défense du Groupe Hexagone, regroupant une partie importante des entreprises de Tony Accurso, actuellement menacé de vente à des investisseurs étrangers. Accusé de plus de 900 délits de fraude et de corruption, M. Accurso a dû vendre ses châteaux forts, regroupés sous l’appellation Hexagone, il y a un an. Mais le consortium n’arrive pas à tirer son épingle du jeu (suivre les règles comme tout le monde aurait-il un effet délétère sur les revenus des compagnies ?) et l’ancien président de Québecor s’en inquiète.
  « Ça prend du courage, compte tenu du passé des anciens dirigeants », dit M. Péladeau, plaidant ainsi pour la survie de l’empire Accurso, ce « fleuron de l’économie québécoise ». Du courage ? Vu tout ce qu’on sait aujourd’hui sur le roi de la construction au Québec, sur ses entreprises, dont deux ont été reconnues coupables de fraude fiscale, sur l’ampleur de la corruption dans l’octroi de contrats municipaux, le courage est certainement ailleurs.
  D’ordinaire, le courage est attribué à la défense d’un principe moral pour lequel on est prêt à payer un prix. Edward Snowden, par exemple, qui, au nom du respect de la vie privée, a mis sa liberté en jeu en divulguant l’étendue de la surveillance électronique faite par l’Agence nationale de la sécurité américaine. On peut être pour ou contre, mais ça prend du courage. Dans le cas qui nous occupe, le courage n’est pas dans la défense de l’économie québécoise, qui va de soi, mais bien dans la lutte contre la corruption, même devant des baisses de revenus potentiels. D’ailleurs, les lois québécoises n’ont-elles pas justement été modifiées au cours des dernières années (loi 35 en 2011, loi 1 en 2012) pour que les sociétés, comme les personnes à leur tête, soient davantage redevables de leurs actes ? M. Péladeau semble l’ignorer, tout comme le fait qu’un autre député péquiste, Nicolas Girard, plaidait exactement le contraire il y a deux ans, s’étonnant que Tony Accurso puisse encore obtenir de gros contrats du ministère du Transport. Pierre Karl Péladeau serait-il en train de donner ses couleurs au PQ ?
  Personne évidemment ne veut mettre l’économie à terre et les entreprises Accurso, c’est vrai, ont joué un rôle crucial dans le domaine de la construction au Québec. Mais l’imputabilité doit bien commencer quelque part. D’ailleurs, la majorité des entreprises qui ont trempé dans le scandale — Enron aux États-Unis, News of the World en Grande-Bretagne, le groupe Hollinger de Conrad Black — ont eu peine à s’en relever, ou alors ont fait faillite. C’est dans l’ordre des choses que des compagnies — constituées en « personne morale », de surcroît — perdent la confiance du public pour avoir enfreint les règles.
  Et puis, pourquoi sauverait-on le Groupe Hexagone qui, même en voulant se conformer aux nouvelles règles, a réussi à tricher ? Comme le divulguait Kathleen Lévesque dans La Presse récemment, « Tony Accurso a soutenu financièrement l’ancien directeur général du Parti libéral du Québec, Joël Gauthier, pour que celui-ci achète des actions dans la nouvelle entreprise Hexagone et en devienne le p.-d.g. ». L’idée de montrer patte blanche par le truchement de nouveaux administrateurs et propriétaires, en d’autres mots, a ses limites. C’est bien davantage une pirouette qui permet de se soustraire aux nouvelles exigences législatives qu’une façon de prendre « l’intégrité, la transparence et la protection de l’intérêt public », pour citer l’ex-président du Conseil du trésor et actuel chef de l’opposition, Stéphane Bédard, au sérieux. À noter que M. Gauthier a accepté le pont d’or de Tony Accurso à la condition que les autres administrateurs n’en sachent rien. Une fois le pot aux roses dévoilé, Joël Gauthier, qui fait l’objet d’une enquête pour financement politique illégal en plus, a dû démissionner.
  On voit mal le PLQ de Philippe Couillard, l’homme du « pas de compromis » pour l’intégrité, replonger dans ce panier de crabes en sauvant Hexagone. Mais bon, faut voir. L’argent n’a visiblement pas d’odeur pour Pierre Karl Péladeau, en aura-t-il maintenant pour le gouvernement en place ? Cette expression, en passant, vient de l’empereur romain Vespasien après que son fils lui a reproché l’instauration d’une taxe sur les toilettes publiques. L’occasion est toute désignée pour le rappeler. L’argent passe, pourrait-on dire, mais la puanteur reste.